Pèleriner, c’est l’expérience extraordinaire de laisser son confort et ses habitudes pour aller à l’essentiel, pour se ressourcer, pour prendre du recul dans la vie quotidienne souvent trépidante, pour rendre grâce à Dieu et lui donner du temps.
Nous avons été accueillies avec beaucoup de bienveillance par les mamans organisatrices, que nous soyons plus ou moins jeunes, plus ou moins proches de l’Église, ou bien que nous traversions des périodes difficiles, l’unité a pu régner entre nous toutes.
Munies de nos sacs à dos et de bonnes chaussures, nous avons débuté par la messe de la solennité de Sainte-Thérèse en l’église de Jolimetz. Les reliques du couple saint Louis et Zélie Martin nous ont accompagnées durant ces deux jours. Puis nous avons pris la direction du monastère Sacré-Cœur de Wargnies-le-Petit. Après 10 km de marche, ponctuée de rencontres, de découvertes (la chapelle Saint-Nicolas du château de Potelle…), de temps d’enseignements et de prières, nous avons terminé la journée par une veillée « témoignages-adoration-confessions » dans la fascinante chapelle du monastère.
Toutes ensemble, et dans des conditions spartiates, la nuit nous a revigorées. Nous avons ensuite cheminé, en direction du Carmel de Saint-Saulve, accompagnées de Monseigneur Vincent Dollmann. La pluie, qui s’est finalement invitée, n’a pas su nous décourager. Ces 18 km ont été marqués par des topos enrichissants et par une pause au sanctuaire de Sainte-Rita de Curgies.
Enfin, c’est un peu fatiguées mais heureuses que nous terminons ce pèlerinage par un temps de méditation et de prière avec les carmélites.
Ce pèlerinage était une première pour moi, qui n’étais jamais partie sans mes trois enfants ni mon mari. Je n’avais jamais participé à un événement organisé par la pastorale des familles de notre diocèse, mais en voyant l’affiche sur le panneau de l’église d’Avesnelles, c’était comme une évidence. De ce fait, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Cependant, j’ai énormément apprécié cette parenthèse, avec le sentiment d’avoir rechargé mes batteries. Quel bonheur ! J’ai beaucoup appris et aussi fait de formidables rencontres. Nous avons prié et chanté, mais nous avons aussi échanger de bonnes recettes de cuisine, parlé de nos enfants, de nos parcours de vie. Me déconnecter du monde si agité, m’a aidée à faire le point pour repartir sur de bonnes bases. Et qu’on se le dise, cela fait du bien de mettre son téléphone en mode avion pendant deux jours !
Aude
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