Temps de prière pour l'Abbé Benjamin

Jeudi 13 juillet, plus de 300 personnes s'étaient réunies à l'église de Cartignies, pour prier pour l'Abbé Benjamin.

L'église de Cartignies était trop petite ce jeudi 13 juillet pour accueillir toutes celles et ceux qui voulaient prier pour l'Abbé Benjamin. 
Baptisés, membres de la communauté chrétienne, diacres, prêtres, laïcs en mission ecclésiale, religieux, religieuses, collaborateurs, autorités locales et amis de Benjamin ont été accueillis par le Père Christophe Decherf, vicaire général du diocèse de Cambrai.

Le temps de prière s'est ouvert par la lecture de l’Évangile du jour (Mt 10, 7-15) par le Père Armand-Flavien Inko puis deux commentaires en ont été faits.

Les voici :

Lors des rencontres avec les parents du caté que l'on menait en en binôme avec Benjamin, je commençais comme ça : 
« La Parole de Dieu est vivante, ce n'est pas une vieille histoire écrite il y a plus de 2 000 ans, elle nous parle aujourd'hui, elle a un message pour chacun d'entre nous, découvrons-le. »
A ce stade, je lui cédais avec grande joie la « Parole » et le laissais se débrouiller.

À partir d'aujourd'hui, il va falloir se débrouiller sans toi, Benjamin, alors j'espère que l'Esprit-Saint soufflera.

Quel message aurais-tu Benjamin retenu de cette Parole ?

  • sûrement pour commencer « proclamer que le royaume de Dieu est tout proche » Je suis sûre que raisonne encore dans les oreilles et les cœurs de chacun d'entre-nous, une phrase échangée, une homélie, quelques mots lors d'une bénédiction... tu savais les trouver ces mots pour aller à la rencontre de chacun, sans jugement aucun, et lui transmettre l'Amour du Père.

  • « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. » Bonne pioche encore !Combien de temps passé sur les routes pour aller rencontrer les malades, les personnes isolées, les familles en deuil... combien de temps passé à écouter, recevoir les réussites, les peines, les échecs, les souffrances de ceux que tu croisais... et toujours avec discrétion, bienveillance et humilité.
    Combien de temps passé à nous rassembler, à nous encourager, à questionner nos idées, à développer nos propositions, à créer du lien entre nous pour que sans cesse nous soyons au service de cette Parole.
    Combien de temps passé avec les enfants et les servants d'autel ? Toujours avec patience face à leur exubérance, avec énergie pour les faire chanter, danser, jouer et avec sagesse pour toucher leurs cœurs et les guider un peu plus vers le Seigneur.

  • « En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. » Quel plaisir d'arriver dans la cour de la Maison Paroissiale au milieu de ces vieilles pierres et d'être accueilli par toutes ces touches de couleur, quelques fleurs, des p'tits chocolats... tu voulais qu'on se sente biens et accueillis. Mais quel plaisir aussi de t'accueillir, toi ! Jamais les mains vides et une attention pour tous les membres de la maison. Mais avec toujours au cœur de tes rencontres, la présence du Seigneur.

  • « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

    Là ce n'est plus possible, c'est ta biographie cet évangile ?

    Je demanderai bien à tous ceux qui ont reçu de toi de lever la main mais je pense que je vais être submergée.

    Ton humilité va en prendre un coup et tu ne vas pas aimer ce que je vais dire mais tu as été un prêtre accessible, trouvant toujours le temps (parfois très tard, parfois après beaucoup d'insistance, parfois après une looonnnngue réflexion ! ) mais toujours le temps de nous répondre.

    Tu avais en toi la joie du Christ, joie de le servir et de nous la partager. Tu n'aimais pas trop qu'on prenne soin de toi, arrivais toujours le dernier à table, servais les autres, les encourageais à réfléchir à la place du Christ dans leur vie. Mais tu aimais bien échapper aux questions personnelles par un silence, un trait d'humour ou une pirouette mais rien ne se terminait autrement que par un tonitruant : « Amen! Gloire à Toi Seigneur ! »

Quel message cette Parole aujourd'hui a-t-elle pour nous qui  sommes dans la peine de ton départ ?

  • le premier serait de suivre l'exemple de ton dévouement et de ton service aux autres, reprendre à notre compte ces paroles et continuer à servir le Christ et annoncer sa Bonne Nouvelle avec ton enthousiasme, ton humilité et ton Amour de l'autre.

  • le suivant : de ne pas oublier dans notre peine, de rendre grâce au Seigneur pour tous les fruits que ta vie a portés.

  • «  En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. » Les jours à venir s'annoncent difficiles, mais tu es entré chez nous, dans notre paroisse, alors de là-haut, prends soin de tes brebis, avec ton copain Saint-Etton, intercède pour nous, porte-nous dans ta prière, que la Paix du Seigneur vienne sur nous et nous accompagne.

Et pour terminer comme tu aurais pu le faire, ce n'est pas une Parole d'Evangile, mais une parole de Benjamin Sellier ce mardi 4 juillet : 
 « L'Esprit-Saint fait toujours un clin d’œil même dans les abîmes de l'épreuve »

alors : 
« Viens Esprit de Sainteté, viens Esprit de lumière,
viens Esprit de feu, viens nous embraser »

Valérie

 

En entrant dans la paroisse saluez ceux qui l'habitent, demeurez-y, votre Paix ira sur elle.
En entrant dans le doyenné, en entrant dans chaque maison, souhaitez-leur la Paix.

Je reçois cette Parole en pensant à Benjamin, en pensant à vous. Vous avez accueilli Benjamin comme ministre du Christ, comme pasteur. Il était bien avec vous. Benjamin aimait vivre les funérailles et toute la diversité des rencontres. Il vous aimait beaucoup. Il vous a dit que le royaume de Dieu est tout proche.
Il a donné de la lumière, cette lumière inestimable qui est la vraie lumière celle du Christ. Benjamin était comme une miroir, miroir de l'Amour de Dieu venant vers chacun, il portait un miroir comme le col romain qu'il aimait porter. Derrière celui qui porte un miroir, il est dans le noir, il est dans l'obscurité... et ça on peut l'oublier. On peut oublier que celui qui porte un miroir et qui porte la lumière et bien peut être dans l'obscurité, dans la souffrance. Benjamin ne parlait pas beaucoup de lui. Il préférait permettre aux autres de parler. Chacun de nous est lumière et ombre. Chacun porte la lumière, chacun porte un trésor dans des vases d'argile. L'Esprit-Saint vient à notre secours pour développer ce que le Seigneur a déposé en nous.
Mais le royaume de Dieu est aussi tout proche. Benjamin a donné sa vie comme prêtre pour dire sa proximité de Dieu, Benjamin a fait comme Jésus : il a dit cette proximité de Dieu avec chacun, Dieu est proche, Dieu est dans nos relations, Il est entre nous dans les liens que nous cherchons avec tous, dans nos obscurités aussi, qu'Il comprend, qu'Il nous aide à apprivoiser, à maîtriser.
Voici donc ces deux phrases que je garde du texte que nous avons entendu. « Saluez ceux qui l'habitent, souhaitez-leur la Paix. » et puis la deuxième phrase : « Le Royaume de Dieu est tout proche »
Jésus en était sûr, Benjamin le savait. Il a donné sa vie pour ça.

P. Christophe Decherf

 

La méditation des mystères douloureux a accompagné notre prière du chapelet.

« Marie prie pour nous, présente nos prières au Seigneur,
Marie porte nos prières pour Benjamin. »

Article publié par Valérie Dupont • Publié le Vendredi 14 juillet 2023 • 2075 visites

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