Ce samedi 2 mars 14 personnes, étaient réunies autour de Rachel (formée à cette activité par la SNCF) pour expérimenter « la Fresque du Climat ». Nous étions d’âges divers de 17 à 70 ans, lycéenne, éducatrice, enseignante, couples d’agriculteurs retraités, ingénieur retraité…
En introduction, nous avons lu ce que notre pape François, dans l’encyclique Laudato si’ nous invite à faire en faveur de la guérison de la création : « le climat est un bien commun de tous et pour tous. L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité des changements de style de vie, de production et consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent » (LS§23)
Tout part de l’activité humaine pour les besoins essentiels : manger, se vêtir et se loger, et donc l’agriculture, l’industrie, les transports et le bâtiment.
Nous avons progressé dans notre recherche avec différents jeux de cartes à placer dans un ordre logique et cela a donné matière à des échanges vifs mais toujours bienveillants et instructifs. L’activité humaine produit des gaz à effets de serre (GES) qui provoquent le réchauffement climatique.
Avec « la roue des émotions », nous avons exprimé notre état d’esprit : de la colère, la tristesse, le chagrin jusqu’à l’anticipation, la confiance….
Le titre de nos deux fresques réalisées : « Si tout le monde s’y met, on peut encore espérer sauver la planète » et l’autre « Urgent d’agir chacun et ensemble pour sauver la planète »
Nous avons cherché des pistes d’action pour réduire drastiquement les GES.
Notre bilan Carbone doit pour les Français être divisé par 6 (et bien plus pour les Américains) et passer à 2 tonnes par an en 2050 afin de respecter « les Accords de Paris » sur le climat pour un réchauffement limité à 1,5°C. Cela nécessite un effort de tous, tout de suite et pendant 30 ans. Plus l’effort sera tardif, plus il sera violent.
Nos résolutions : ne plus prendre l’avion, covoiturer, prendre le train, grouper nos courses et déplacements, passer nos vacances autrement, manger moins de viande, acheter local et de saison, des vêtements simples et durables, bannir le plastique et les emballages inutiles en préférant le vrac, utiliser notre temps autrement ; par exemple le train permet de lire ou travailler…
Les plus grands postes d’émission de CO2 sont les transports et à la campagne il est difficile de ne pas avoir de voiture. La voiture électrique engendre d’autres pollutions (fabrication et recyclage des batteries). Pas simple mais :
Cette matinée nous a montré l’urgence de changer nos modes de vie, pas superficiellement mais en profondeur. Être sobre en énergie et en eau. Cela dès maintenant.
Et nous avons la mission d’informer autour de nous, de faire prendre conscience de l’urgence de changer nos comportements.
Je laisse le pape conclure :
« Vivre la vocation de protecteur de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne (LS 216)
Marie-Claude Delvaux
Voici le témoignage de Maëlys, élève de terminale et de sa maman Lucia, éducatrice :
« C'était une excellente matinée conviviale avec Rachel et les autres participants. Nous avons fait un atelier de 2 groupes de 7 personnes, cela nous a permis de mieux comprendre l'ampleur, les causes et les conséquences du dérèglement climatique.
La collaboration avec les autres personnes du groupe nous a plu. Plus on avançait et plus ça se corsait, il y avait des mots qui nous étaient inconnus (permafrost, albédo…) qui nous ont été bien expliqués. A la fin de l'atelier, les 2 groupes se sont réunis pour une dernière réflexion à savoir comment chacun pourrait envisager de ralentir le dérèglement climatique. Et donc pour protéger notre environnent, nous avons conscience qu'il nous faut réduire notre consommation en énergie, nourriture, déplacements, ... et nous nous engageons à mettre en place certaines actions.
En conclusion, pour enrayer le réchauffement climatique, il n'est pas trop tard, si on s'en donne les moyens.
Merci à Rachel pour toutes ses observations »
Pour aller plus loin :
-le site : Fresque du climat
- Fresque du climat : fiche n°11 d’Église verte
-le site : reseau-laudatosi.cathocambrai.com
- Calculez votre empreinte carbone avec Nos Gestes Climat (ADEME)
- Calculer l'impact d'un trajet (ADEME) pour vous rendre compte des ordres de grandeur des différents moyens de transport.
- Un autre outil pour voir l’empreinte de ses fruits et légumes (ADEME)
- Vous pouvez aussi compléter avec d'autres ateliers qui sont orientés sur les actions : Puzzle des solutions Individuelles, Inventons nos vies bas carbone, 2 tonnes.
Crédit Photos : Delvaux